16/02/2009

Le carnaval de Solesmes

carnaval-de-solesmes.jpgCarnaval des seringueux

Chaque lundi de carnaval et chaque mardi gras, les seringueux deviennent les maîtres de la ville. Malheur à celui qui ose s'aventurer dans la ville sans masque. Il sera arrosé impunément

La tradition veut que, ce jour-là, tous les hommes et toutes les femmes valides de la commune se pourchassent à travers les rues, armés d'énormes seringues en tôle, pleines d'eau. Inutile d'espérer échapper aux deux litres d'eau que contient en moyenne chaque seringue. Seuls les vieillards, les infirmes et le médecin ont droit aux égards de la population. Les autres ont le choix : ou s'enfermer chez eux toute la journée, ou se transformer en " seringueux ", comme on dit à Solesmes, et, enroulé dans un imperméable, participer aux festivités locales.

On compte chaque année sept à huit cents " seringueux " dans les rues de Solesmes. Ils s'approvisionnent en eau dans les baquets généreusement disposés devant les maisons par les habitants.

06/02/2009

Le Carnaval de Bailleul

BailleulCarnaval.jpgDurant 4 jours, la ville de Bailleul se métamorphose, laissant place à des groupes de gens masqués qui dansent et chantent à tue-tête. Cortèges de chars et de groupes, sortie du géant Gargantua, bal masqué, animations carnavalesques dans les cafés et rues de la ville, fête foraine... C'est le grand défoulement. Le lundi après-midi est réservé au carnaval des enfants.
De l'énergie, les carnavaleux de Bailleul en ont à revendre. Plus de trois jours en fête, et ils se révèlent toujours d'aplomb. Pour preuve, les dizaines de chars qui défilent pour le cortège de Mardi Gras, hier, et les milliers de personnes venues les admirer. On voit tout ce monde déambuler, danser, chanter... Bailleulois et autres sont toujours maquillés, toujours déguisés.
C’est sur ce refrain que Bailleul vit les mo­ments les plus forts de son carnaval, qui depuis 1853, vibre aux sons des musiques et groupes régionaux.
Fondée en 1852, sur une idée d’Emile Col­paert, la Société Philanthropique s’efforce, depuis près d’un siècle et demi, de faire vivre le Carnaval de Bailleul et d’offrir avec les bénéfices de la quête lors du cortège, un colis de victuailles aux per­sonnes âgées de la commune.
A l’origine, un seul cortège sortait le mardi gras; il était principalement composé du géant Gargantua entouré de marmitons et de l’Harmo­nie du Géant, ainsi que les chars du textile, de la chasse, de la bonbonnière sans oublier le célèbre docteur Francisco Piccolissimo, venu de Pampe­lune pour apaiser les joyeux ripailleurs d’excès gastronomiques de tous genres.
Avec les années, le Carnaval de Bailleul at­trape une importance considérable. Malheureu­sement, la première guerre mondiale lui fut fatale ; Gargantua 1er ainsi que les autres chars disparaissent dans les bombardements.
Pourtant, dès 1921, les Bailleulois, forts de leurs traditions travaillent à sa relance et c’est en 1922, dans une ville en cours de reconstruction, qu’un cortège de fortune verra le jour.
La vie reprenant son cours, les carnavals se succèderont jusqu’à la seconde guerre mondiale où là encore, le matériel de la Société Philanthro­pique sera anéanti (les allemands ayant réquisi­tionné le hangar, laisseront pourrir les chars sur un terrain vague, le manteau rouge de Gargantua Il faisant office de tenture dans les bureaux de la Kommandantur et sa tête aurait été placée sur un char allemand partant sur Dunkerque).
En 1947, un cortège voit à nouveau le jour, cette année là, Gargantua 3ème du nom est pré­senté pour la première fois à la foule. Malheureusement, sa vie fut éphémère puisqu’il brûla dans l’incendie du hangar en 1962. C’est donc Gargan­tua IV qui, haut de ses cinq mètres, assiste aux festivités du mardi gras depuis 1965.
Si l’on peut attribuer à Emile Colpaert la conception des festivités, on peut penser qu’il écrivit aussi les paroles de l’air du Géant, pour accompagner Gargantua 1er lors de sa première sortie. A la suite de cette chanson sont venus s’ajouter il airs puisés dans le répertoire popu­laire pour créer la série des “Vieux Afrs Bailleu­lois” ; Ces airs sont donc interprétés chaque année par l’harmonie municipale de Bailleul métamor­phosée le temps d’un jour en harmonie du Géant.

05/02/2009

Le Carnaval de Dunkerque

carnaval-de-dunkerque.gifS'il y a une chose représentant la ville de Dunkerque c'est bien son Carnaval.
Le carnaval de Dunkerque, c'est une histoire qui remonte au 17ème siècle, temps où les pêcheurs s'en allaient la moitié de l'année affronter les mers déchaînées d'Islande pour ramener la morue.
Avant de partir, les marins faisaient la fête.
Une année le départ pour l'Islande coïncide avec les jours gras juste avant le Carême. Les marins se déguisent, la bande des pêcheurs ou "Vischersbende" est née.
De nos jours, le carnaval est une véritable institution voire presque une religion à Dunkerque.
Faisant fi de toute distinction sociale, cadres supérieurs ou ouvriers, tout un chacun peut entrer dans la bande pour peu bien sûr qu'il soit travesti.
Chaque village de Flandre maritime possède sa bande et défile de mi-janvier à mi-mars.
Mais le point d'orgue est la bande des pêcheurs réunissant des milliers de carnavaleux qui, sous la conduite du tambour major "Cô Schlock II" s'en va rendre un vibrant hommage à son héros Jean Bart, le célèbre corsaire dunkerquois mort en 1702.
Le cortège passe sous les balcons de l'hôtel de ville d'où sont jetés selon la tradition des kilos de harengs et se dirige enfin vers la statue de Jean Bart.
Là, lors du rigodon final, tous les carnavaleux entament l'Hommage à Cô Pinard et surtout la Cantate à Jean Bart, deux hymnes entonnés d'une seule voix dont l'un à genoux.
La bande n'est qu'un des aspects du Carnaval. La plupart des carnavaleux s'égaillent aussi dans les chapelles des particuliers, dans les différents bars de la ville et poursuivent toute la nuit dans les bals carnavalesques.