21/02/2009

Les combats et concours de coqs

coq.jpgEn Flandre, les combats sont très codifiés et prennent l’allure de véritables rites, ils ne se déroulent bien sûr que dans les gallodromes. Il s’agit de petits rings de 2 à 3 m de côté, entourés d’un grillage d’un mètre de hauteur. Autour du ring quelques tribunes accueillent les spectateurs. Généralement les gallodromes sont des salles contiguës à un café, pour leur malheur pourrait-on dire car si le café ne trouve pas de successeur ou si celui ci ne souhaite plus recevoir de gallodrome, c’est un lieu de combat qui disparaît définitivement. Il en disparaît ainsi tous les ans et des plus célèbres. C’est aujourd’hui la principale menace de disparition de cette tradition millénaire.
Le coqueleur amène son coq dans l’arène où il le pose face à l’adversaire, sans le pousser. Le combat commence alors immédiatement les coqs étant pressés d’en découdre. La durée du combat est généralement de 6 minutes voire 8 minutes, à la 4ème minute de combat une lampe s’allume, à la 5ème minute une seconde lampe indiquant ainsi le temps restant. Le coq debout à la fin du combat est le vainqueur. Si un coq chute avant la fin, on lui laisse l’occasion de se relever et reprendre le combat.

19/02/2009

Les baraques à frites

baraque-a-frite.jpgLa baraque à frites, véritable patrimoine du Nord et du Pas-de-Calais. Elles sont incontournables et font partie du paysage et du patrimoine culinaire de la région et les Ch’tis en sont très fiers. La baraque à frites que l'on trouve dans le Nord-Pas-de-Calais, en Picardie, et en Belgique, est le plus souvent un mobil home ou une caravane aménagée pour y vendre des frites et des sandwichs et autres spécialités du Nord : Frites carbonade, Jambon américain, fricadelle (ou fricandelle)… et avec de nombreuses sauces pour accompagner les frites (mayonnaise, américaine, andalouse, cocktail, samouraï, piccalilli, aïoli, ketchup, tartare...). Malheureusement de plus en plus rares dans le Nord Pas-de-Calais, les baraques à frites sont malheureusement désormais interdites dans beaucoup de villes.

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17/02/2009

Les estaminets

estaminet.jpgS'il est un mot qui chante délicieusement aux oreilles des vieux Nordistes, c'est bien le mot estaminet. C'était là qu'on trouvait le boire et la fille. Un espace de libre péché à l'abri du regard, ou avec l'accord « casuistiquement » tacite d'une Église fort morale. Imaginez. Une salle au plancher couvert de sciure, un comptoir en acajou chantourné, couvert de zinc. Des vitres aux verres teintés. Le tout donnant sur une cour longue où traînent encore les palets de métal du jeu de bouchon et quelques plumes du perdant du combat de coqs de la veille. Sous l'auvent, car faute d'arrière-salle, c'est ici que la veille, on a monté le gallodrome improvisé (et on croit entendre les encouragements cruels des coqueleux et des parieurs). Et derrière l'urinoir en épaisse ardoise noire, il y a le pigeonnier car le patron est coulonneux. Estaminet, lieu de mémoire. Les combats de coqs sont presque interdits et la fumée du tabac n'est plus écologiquement correcte. Mais si vous cherchez bien quelque part le long de la frontière, ou le long d'un canal, vous découvrirez peut-être l'un des derniers. Et vous comprendrez alors les lieux de la convivialité vraie. De la convivialité de classe. Car l'estaminet était (est encore, chut...) ce que le pub est à l'Irlande. Un espace de liberté et d'espoir qui accepte toutes les contradictions.